lundi 5 novembre 2018

Les titres de vos articles accrochent-ils vos lecteurs habitués à zapper ?

Vous écrivez un article dont vous êtes fier, un article qui, vous en êtes sûr va avoir du succès...
Et vous vous apercevez qu'il n'est pas lu.
Pourquoi ?

Avez-vous vraiment fait attention à votre titre ?
Votre titre est accrocheur ?
Donne-t-il envie de lire l'article ?

Ou est-il neutre, gris et sans pouvoir d'attraction ?
Comment faire ?




On dit qu'un titre a plus de 10 fois plus d'importance que le texte

Cela semble invraisemblable que les quelques mots d'un titre soit plus de 10 fois important que le texte !
C'est dans le texte que se trouve tout l'intérêt de l'article.
Oui. Bien sûr !

Mais près de la moitié des personnes qui consultent les blogs et les sites sur internet ne lisent pas plus loin que le titre.
La raison peut en être que le sujet ne les intéresse pas. Mais aussi souvent, le titre ne donne pas envie de lire l'article.

Comment un titre peut donner envie de lire le contenu de l'article ?

Se poser la question, c'est déjà en partie y répondre.
Se poser la question signifie :

  • que vous vous mettez du côté du lecteur et que vous quittez votre position d'auteur.
  • que vous voulez faire une "première bonne impression" pour ceux qui découvrent votre article et quelques fois votre blog (et on n'a jamais deux fois l'occasion de faire "première bonne impression" : ceux qui ne restent pas reviennent rarement).
  • que vous allez faire un pas vers vos lecteurs en les saluant généreusement et cordialement avec le sourire (je sais vous n'êtes pas en face d'eux, mais si vous vous comportez comme si vous les accueillez vraiment, en personne, je suis sûr qu'ils le sentent en lisant votre titre.
  • que vous allez leur faire sentir un avantage irrésistible qu'ils vont acquérir en lisant votre article (cela s'appelle "la promesse")
  • que cette "promesse" va être formulée sur un ton accrocheur, mais aussi sympa, ouvert, humoristique, ou, au contraire, provocateur : bref il ne laissera pas indifférent.


Un titre percutant, accrocheur, sympa ou provocateur...

Dans tous les cas, le principe essentiel est l'empathie qui est la reconnaissance de l'autre et la compréhension de ses sentiments, de ses émotions.

Par exemple, rappeler la façon dont vous-mêmes étiez nul dans le domaine où maintenant vous êtes expert est souvent très utile pour décomplexer les personnes qui se sentent elles-mêmes nulles.
Cela montre qu'être nul, ou plutôt se sentir nul n'est que la première étape d'un apprentissage.
Cela montre, à travers votre propre exemple, que c'est possible de devenir même un expert.

Détaillez précisément les circonstances, donnez des exemples précis (et surtout sincères, la triche dans ce domaine se paye très cher), les sentiments que vous éprouviez, les émotions qui vous agitaient, ainsi que les conséquences de votre nullité passée : conséquences sur vos proches, sur le manque de confiance, d'estime de vous-même...

C'est en ayant expliqué cela dans le corps de votre article (ou dans d'autres articles) que vous aurez établi une complicité, une connivence avec votre audience. 

Cette confiance se ressentira dans l'ambiance de votre blog et même celui qui y débarque pour la première fois la ressentira comme vous ressentez l'ambiance d'un groupe en train de discuter alors que vous arrivez de façon impromptue : vous ressentez immédiatement s'il y a conflit ou entente, émotion partagée ou indifférence, attention et passion ou ennui. 

Et le titre me direz-vous ? On oublie le titre !


Non. Au contraire. Le titre ne peut pas s'écrire au préalable du contenu de l'article.
Le titre écrit avant l'article n'indique qu'un thème, qu'un sujet.
Au mieux c'est un panneau indicateur.

Avez-vous déjà été attiré et admiratif d'un panneau indicateur ?  Moi, jamais.

Le plus souvent, au début, je remplis la case du titre par un titre de ce type.
Pour m'indiquer à moi-même le sujet à traiter et éviter la dispersion et les hors-sujets.

Mais ce n'est qu'après avoir écrit l'article que je peux prendre un peu de recul.
Quelques fois, j'y reviens quelques heures ou jours  après.
Je reprends l'article avec un œil le plus neuf, le plus extérieur possible et je me pose les questions :
  • qu'est-ce que cet article va apporter à ses lecteurs ?
  • qu'est-ce qui fait que mes lecteurs seront contents de l'avoir lu ?
  • qu'auront-ils de plus ?
Et delà, je peux commencer à formuler ma "promesse" :
  • si j'étais "à la porte" de mon article comme à la porte de mon "spectacle" et que je m'adresse aux clients qui passent devant les vitrines et les affiches en y jetant un coup d’œil (ou pas), qu'est-ce que je leur dirais ?
  • si je suis racoleur en forçant le "lisez mon article", je suis sûr de provoquer la réaction inverse
  • si je m’apitoie "pourquoi ne voulez-vous pas lire mon article" c'est pessimiste et peu convaincant mais déjà il y a un début de dialogue.
  • si j'ai bien en tête ce que l'article peut apporter (et que, par exemple, je l'ai bien rédigé dans la "Description pour la recherche" de mon article), et si je suis convaincu que cela peut être utile, je suis sur la bonne piste.

Vous avez en tête ce que l'article doit apporter à vos lecteurs et qui peut-il intéresser

Vous pouvez chercher comment vous allez le dire.
Nous allons le voir dans l'article suivant : "Comment formuler un titre accrocheur"