jeudi 27 avril 2017

Apprendre et ne pas oublier

Mémoriser
Avec votre blog, vous transmettez des informations destinées à être utilisées, des plus simples aux
plus élaborées, des plus pratiques aux plus théoriques.

Mais si vous vous donnez la peine de mettre en forme et de transmettre ces données, c'est, je l'imagine, pour qu'elles servent le mieux ou maximum de personnes concernées.

Mais beaucoup de personnes concernées à qui j'ai transmis des infirmations et des savoirs m'ont cité comme première difficulté et cause d'échec l'oubli.

Pourquoi et comment oublie-t-on ?

Et surtout comment ne pas oublier ?

Cela concerne les enseignés autant que les enseignants soucieux de l'efficacité de leur travail.




Ce que tout le monde sait et pourtant ne prend que rarement en compte:


  • Plus on apprend passivement, par exemple en écoutant un exposé, plus on oublie vite.
  • A l'inverse, plus on met en application, plus on expérimente, plus on retient.
  • Si on emmagasine "pour plus tard", on est sûr d'oublier rapidement.
  • Plus on reprend, plusieurs fois, une information, mieux on la mémorise.
  • Quand on est neutre, émotionnellement passif, peu concerné, on oublie vite.
  • Plus on est concerné, plus on a une idée précise de l'utilité pour soi de l'information, plus on s'en souviendra.
  • Quand on est distrait, quand on se disperse sur de multiples activités, on apprend mal.
  • Plus on est concentré sur un seul sujet mieux on assimile.

La pensée magique de l'apprentissage sans effort:
Clés

Dans mon expérience d'enseignement à"apprendre le smartphone", j'ai souvent rencontré des élèves me demandant de leur communiquer les "tuyaux", les "trucs" qui leur permettront de savoir tout faire, en un minimum de temps et avec un minimum d'efforts.

Il est compréhensible de chercher à ne pas se lancer dans des apprentissages longs qui risquent de ne pas servir. Mais il faut quand même éviter la démagogie en prétendant "savoir sans apprendre" (Un de mes élèves regrettait de devoir apprendre pour savoir ! Il reconnaissait lui-même ne pas être motivé et n'a d'ailleurs pas appris grand-chose).
Comment expliquer ces prétentions "magiques" de savoir sans devoir apprendre ?
Ces fantasmes, qui semblent curieux et naïfs, sont pourtant très répandus. Peut-être parce qu'ils permettent d'éviter de prendre des décisions et des engagements trop pénibles de s'organiser pour faire les efforts nécessaires ?

Mais il y a sûrement là une confusion entre:
  • un résultat immédiat décrit comme un "truc", une "astuce", 
  • et ce qui permet de savoir ce qu'il faut faire, qui procède d'un savoir-faire.
Confondre une information et un savoir, confondre un savoir-faire et une culture... 

Du plus simple au plus complexe:
Données noosphère (Wikipedia)

L'information la plus basique est la donnée. 

Associées, les informations deviennent des savoirs, de la connaissance. Interconnectés, mis en pratique et partagés, les savoirs deviennent culture.

Les cultures s'inspirent les unes les autres, pour former des civilisations.

Le patrimoine d'informations partagées, c'est la noosphère » la sphère des idées. Elle complète la biosphère, sphère du vivant (végétaux et animaux)

Je vous laisse continuer la lecture de l'article de Wikipédia qui prolonge la réflexion des différents types d'informations et de leurs différentes contributions à la société pour revenir au thème de cet article "apprendre et ne pas oublier".

Rapidité de l'oubli

Apprendre et ne pas oublier

Après avoir bien pris en compte la complexité réelle de l'information à transmettre et fait l'effort
adapté d'apprentissage (le plus actif et expérimental possible) abordons le problème spécifique de l'oubli.

Le père de la psychologie expérimentale de l'apprentissage, philosophe allemand Hermann Ebbinghaus a tracé une "courbe de l'oubli" qui montre qu'en 9 heures nous oublions plus de 60% de ce que nous avons appris !



Heureusement, les rappels espacés dans le temps permettaient de contrer l'oubli en fixant la mémorisation sur le long terme.
Courbe de l'oubli

Deux articles expliquent bien ce fonctionnement de la mémoire: